Les modèles de rôle dans les écoles, universités, académies et conservatoires ont une fonction clé dans la promotion des étudiants au moment de leur passage au monde du travail. A cet égard, la composition actuelle du corps enseignant dans les écoles des beaux arts est généralement peu satisfaisante, voire même scandaleuse dans quelques cas !
Cette situation ne devrait pas changer étant donné qu’un grand nombre de matières continuent à être enseignées exclusivement par des hommes, comme, par exemple, dans les domaines des nouveaux arts médiatiques, de la composition, de la direction d’orchestre ou encore dans l’enseignement de certains instruments d’orchestre. A titre de solution provisoire, il serait possible de créer des systèmes de tuteurs destinés aux talents émergents, à l’instar des programmes déjà existants pour les scientifiques, dans certaines universités. L’encadrement des jeunes étudiantes par des professionnelles peut leur procurer un meilleur accès à des réseaux informels, à des plateformes leur permettant de diffuser leurs travaux, ou à des offres d’emploi spécifiques.
Compte tenu de leur important rôle de formateur, les enseignants d’école et d’université devraient prendre conscience des sexospécificités en participant à des stages spéciaux. Les étudiants auraient aussi besoin de mesures similaires, leur niveau de sensibilisation aux questions de sexospécificités étant également assez bas. Dans ce contexte, il serait peut-être intéressant de consulter les résultats d’une étude réalisée par le Conseil de l’Europe en 2003 sur l’ « intégration des sexospécificités » et les relations entre les sexes à l’école, afin d’y trouver quelques études de cas pertinentes.
A l’avenir, il faudrait que l’attribution des fonds publics en faveur des universités, écoles des beaux arts ou conservatoires de musique dépende de l’existence de programmes de promotion des femmes et de la transparence au niveau de la gestion du personnel.
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